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Blog du groupe "Désirs d'Avenir" de Marseillan (Hérault)
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3 août 2011

Lu sur Le Post

Contre Ségolène Royal, la titraille dernière arme de « médisance massive »
C'est ma séquence Arrêt sur Images.

Il s'agit d'un procédé vieux comme la presse. Le voici appliqué avec constance et un brin de mauvaise foi à la campagne de Ségolène Royal à la rencontre des Français. Réussie et populaire, les journalistes envoyés pour suivre la candidate en reportage reviennent avec des papiers positifs, voire élogieux aux yeux de leur rédaction. Qu'à cela ne tiennent le titre sera vachard, voire "carrément méchant", comme le dit la chanson. "On ne vous paye pas pour dire du bien de Ségolène Royal" croit-on entendre dans la conf' de rédac' !



Le papier du Journal du Dimanche est symptomatique de ce mauvais procédé. De retour de Carcassonne, le journaliste décrit Ségolène Royal en campagne, où elle enchaine réunions de travail studieuses, des rencontres en petit comité et stylos à la main avec un accueil extrêmenent chaleureux sur les marchés et dans les quartiers ouvriers et populaires.
Mais voilà qui est bien trop positif et trop serein pour un dimanche de vacances. Il faut que cela gicle, du « sang et des larmes », alors on force sur la titraille et le papier devient « Royal joue son va-tout ». Pourtant Ségolène Royal fait campagne comme elle l'a toujours fait, y compris en 2006 lorsque les sondages lui étaient favorables. Elle le dit d'ailleurs souvent « une élection se mérite ».

Le procédé n'est bien sûr pas l'apanage du JDD. On retrouve la même grosse ficelle, assez peu respectueuse du lecteur, sur cet article de France Soir, dont le titre est démenti dès la première ligne. En gros caractères « Royal reproche à Sarkozy de lui "piquer" ses idées » quand l'auteur du papier écrit « Fidèle à elle-même, Ségolène Royal - elle l'a dit vendredi à l'occasion d'un déplacement dans le quartier "sensible" du Mirail à Toulouse - ne reproche pas à Nicolas Sarkozy de vouloir imposer aux délinquants mineurs récidivistes un "service citoyen"... 

La presse nouvelle, qui pourrait avoir d'autres pratiques, n'est pas en reste. Rue89 titre ainsi un papier sur le retour de Ségolène Royal, au siège du PS qui redevient la maison commune des socialistes : « Hollande et Aubry partis, la reine Royal danse rue de Solférino » ... Il se passe de commentaires.

Outre les titres à chaque fois, sans lasser, il faut un petit « off » de camarade qui peine à être trop négatif. Pas trop négatif parce que ça jase à Solférino et chez les socialistes, les infos du terrain montrent que Ségolène Royal est bien capable de gagner la primaire. Et puis bien sûr, il faut le petit laïus sur le « dernier carré de fidèles ». Comme si François Mitterrand ou Jacques Chirac n'avait pas eux aussi été victorieux avec, et grâce, à un « dernier carré de fidèles ». Parce qu'après tout, il vaut mieux s'appuyer sur « dernier carré de fidèles » motivés, convaincus que de traîner une armée « d'infidèles », malheureux apparatchiks, contraints et forcés par des logiques d'appareils, ou attirés comme des papillons de nuit par la douteuse lumière des promesses de postes... Et voilà un sujet qui ferait enfin un papier original.

Ainsi va la vie des médias quand on est la "candidate du peuple", des sans-voix et pas le Nième "candidat providentiel".

Il ne faut donc pas s'arrêter à la titraille et lire les articles en entier. On y découvre une Ségolène Royal, sereine, déterminée, combative, qui va à la rencontre des Français et des journalistes (conférence de presse hebdo) sans les craindre et avec à chaque fois un succès, ce qui tranche étonnamment avec les titres tonitruants et autres sondages. 
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