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Blog du groupe "Désirs d'Avenir" de Marseillan (Hérault)
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11 avril 2011

Royal : « Lorsque le coup est parti (…) il ne

Royal : "Lorsque le coup est parti (...) il ne s'arrête pas en si bon chemin"

Ségolène Royal était l’invitée de « La voix est libre », l’émission politique du samedi sur les chaînes régionales de France 3. Bien évidemment, il s’agissait aujourd’hui de France 3 en Poitou-Charentes, dans une diffusion en directe à 11h30. Retrouvez ci-dessous la vidéo complète, et des extraits de ses réponses dont cette phrase à propos de la LGV Atlantique qui restera certainement dans les mémoires si Ségolène parvient à franchir en nouvelle locataire le perron de l’Élysée : « Lorsque le coup est parti si j’ose dire, il ne s’arrête pas en si bon chemin… »



Ségolène Royal invitée de la Voix est Libre par segolene-royal

A propos des élections cantonales

« Personne ne peut se satisfaire du fait que plus de 55% des Français qui pouvaient venir voter ne sont pas venus voter. (…) Je crois surtout que c’est l’expression d’une attente que les politiques soient enfin efficaces. »

A propos des attaques de Dominique Bussereau (UMP) sur son prétendu refus d’aider les communes maritimes

« C’est tout à fait faux, la Région a été la première collectivité à être présente auprès des sinistrés, nous avons engagé 12 millions d’euros pour aider très directement : sous forme de chèques, de mobilhomes, (…) Si nous n’étions pas venus directement sur le territoire, si je n’avais pas été présente le lendemain de cette catastrophe terrible, les gens auraient été en situation de désespoir et il y a déjà eu plusieurs suicides (…) Je dis à M. Bussereau très directement qu’il est indigne d’exploiter la misère des gens pour faire des discours politiciens. De quoi s’agit-il aujourd’hui ? Il est venu avec la Ministre de l’Environnement annoncer 500 millions d’euros sur le terrain, en pleine campagne électorale (…) Aujourd’hui ? Il faut passer des discours aux actes. (…) Quand on vient avec un représentant de l’État et quand on a été Ministre pendant 8 ans, que les digues ne sont pas entretenues et que cela a expliqué l’aggravation des conséquences de la tempête, je crois qu’on a pas à faire le fanfaron. (…) Dans la vie comme dans la politique le concept de responsabilité est quelque chose d’important.  Chacun doit faire son devoir et accomplir ses responsabilités. (…) La Région vient déjà aider les petites communes qui ont des digues municipales, aide aussi les particuliers qui ont des digues privées (…) L’État doit intervenir sur les digues qui lui appartiennent, c’est comme si un propriétaire n’avait pas entretenu sa maison qui se fissure et demandait à son voisin de les réparer. Chacun ses responsabilités. (…) Je vais répondre quand même très directement, sur les 13 communes sinistrées, il y en a 10 qui ont mis la gauche devant lors des élections cantonales. Les gens sont très intelligents, et ont vu sur le terrain qui avait travaillé et qui avait polémiqué. »

A propos de la LGV Atlantique et là encore de son financement…

« Je pense que les conséquences seront très positives. D’abord, puisque j’applique les principes sur lesquels je me suis engagée, donc je tiens parole. J’ai dit aux habitants de la région premièrement que je n’augmenterais pas les impôts, et depuis le début de mon mandat, je suis la seule Présidente de Région, la seule Chef d’un Exécutif qui n’ait pas augmenté les impôts parce que le pouvoir d’achat est ma première préoccupation. Deuxièmement un euro dépensé est un euro utile. Et troisième principe, chacun doit payer ce dont il est responsable. Moi, j’investis puissamment et les habitants de la Région le savent, dans les TER, et je viens vous le savez de créer le principe du coût du trajet domicile > travail pour un euro. A un moment où, en plus, le prix de l’essence flambe, je puis vous dire qu’aujourd’hui les TER rencontrent un succès extraordinaire, la fréquentation est en hausse, la qualité du transport est en hausse, donc nous avons 40% de plus de personnes qui prennent le TER ce qui est considérable. L’État est responsable des TGV et des lignes à grande vitesse. Pourquoi voulez-vous que j’aille prélever des impôts sur le contribuable régionale alors que nous sommes une région traversée par la LGV, pour payer ce dont l’État est responsable ? Ce n’est pas juste. Ce n’est pas équitable. (…) Je suis très rigoureuse dans la gestion des fonds publics, les autres font des choix que je respectent tout à fait, ils estiment peut-être que pour eux la LGV est très importante, ils ont peut-être négocié autre chose avec l’État, moi j’ai décidé de faire un prêt donc la LGV va pouvoir se faire. Si l’État a vidé ses caisses – ce qui est assez paradoxal – que ce soit une Région comme le Poitou Charentes, modeste par le budget mais grande par ses idées et sa volonté politique, qui se voit contrainte de prêter à l’État (…) J’ajoute pour que ceux qui nous écoutent soient bien informés que la construction de cette LGV a été sous traitée à une entreprise privée, donc si la LGV est sous traitée à une entreprise privée, c’est qu’il va y avoir des bénéfices. Donc, il est important que les contribuables régionaux qui vont prêter pour construire la ligne, soient remboursés, avec des taux d’intérêts ! Est-ce que c’est de la bonne gestion des deniers publics ça ? Oui, moi je protège les habitants de la Région et les ressources financières de la Région et je crois que c’est de la très bonne gestion régionale. (…) J’ai signé comme je vous l’ai dit le texte administratif, l’arrêté correspondant au prêt débloqué pour l’État, donc les travaux vont commencer et d’ailleurs tout est engagé, il n’y aura ni conséquence, ni retard sur le chantier. Croyez moi, sur des ouvrages de cette importance là, lorsque le ‘coup est parti’ si j’ose dire, il ne s’arrête pas en si bon chemin et d’ailleurs la Région va accompagner toutes les actions de formation professionnelle pour les nombreux emplois qui seront créés sur le trajet de cette ligne. »

A propos du « Plan de résistance photovoltaïque »

« C’est un plan qui fait face aux mauvaises décisions qui vous le savez ont mis un frein injuste et très problématique sur la filière solaire et la filière photovoltaïque, ce qui est quand même paradoxal. (…) L’État a mis un coup d’arrêt à la filière photovoltaïque en baissant deux fois de suite les tarifs de rachat d’électricité, en supprimant l’avantage fiscal pour les particuliers, en plafonnant aussi le volume des investissements, et suite à cela vous savez que l’usine qui devait s’installer dans la Région Poitou-Charentes, SolarDirect sur le bassin de Chatelreau, avait arrêté ses projets. Moi, je veux que dans la région, qui a été la première région d’Europe à mettre en place un fonds avec la Banque Européenne d’Investissement de 400 millions d’euros pour développer puissamment la filière verte, photovoltaïque, et donc préparer l’après-pétrole et l’après nucléaire, je n’accepte pas que les entreprises soient mises en grande difficulté à cause de décisions politiques qui sont mauvaises. (…) En attendant que les choses redémarrent sur la filière photovoltaïque, j’espère en 2012 qu’il y aura une autre politique énergétique, je fais en sorte que les entreprises et les PME notamment puissent continuer à fonctionner, à embaucher, à investir, et donc il y a un fonds de 10 millions d’euros avec un appel à projets et du coup le patron de SolarDirect a décidé qu’il reprenait son projet de construction d’une usine de panneaux photovoltaïques dans la région, donc vous voyez des conséquences très concrètes : la Région résiste et continue à se battre pour qu’une autre politique énergétique se mette en place. (…) Il y aura en Septembre prochain le premier salon « Croissance verte », premier salon européen de la croissance verte avec l’ensemble des entreprises et des nouveaux brevets sur cette dynamique de la croissance écologique (…) La Région est d’ailleurs aussi la seule à être entrée au capital de l’entreprise privée qui fabrique la voiture électrique qui sortira des chaînes d’Heuliez le 9 septembre prochain et je serai dans l’usine à ce moment là. »

A propos du « Pacte pour l’emploi des jeunes »

« Ce n’est pas seulement de l’argent, c’est une dynamique collective. C’est à dire que les chefs d’entreprise aussi sont mobilisés pour prendre des jeunes par alternance. Vous savez que normalement il y a un quota obligatoire dans les entreprises, qui n’est pas respecté parce que c’est difficile parfois pour un patron, un petit patron, de se battre à la fois pour ses marchés, ses produits, rester compétitif… Et en même temps prendre un jeune en alternance. Donc la Région a décidé de faire du Pacte pour l’emploi des jeunes une grande cause régionale, et d’ailleurs cette proposition se retrouve dans le projet du Parti socialiste, puisque l’emploi des jeunes devient une grande cause nationale dans le projet du Parti socialiste, parce qu’il n’y a pas de raison que la France ait le taux de chômage des jeunes le plus important en Europe. Il va d’ailleurs falloir faire le même effort chez les séniors pour lesquels le taux de chômage est aussi très important, et il est en train d’augmenter de façon considérable. Cela m’inquiète beaucoup parce que le Gouvernement actuel a, à la fois reculé le départ, l’âge de la retraite à 67 ans, et en même temps le chômage des salariés de plus de 50 ans est en train d’exploser et ça, ce n’est pas acceptable. Donc, nous allons en région faire en sorte que toutes les entreprises mettent en place des contrats de tutorat, de parrainage entre des salariés de plus de 50 ans et des jeunes qui arrivent. Par exemple les jeunes en alternance qui arrivent – nous avons créé plus de 3000 places en apprentissage et en alternance dans la Région – les entreprises sont en train de parrainer dans une dynamique gagnant-gagnant parce qu’on oppose pas ici dans la région les salariés aux employeurs et l’on est au contraire dans un partenariat offensif pour sauvegarder l’emploi et le dynamisme des entreprises. J’espère que nous aurons des résultats d’ici la fin de l’année. »

A propos du projet du Parti socialiste

« Il y a eu un travail collectif avec des réunions régulières, des contributions écrites. Regardez la grande cause nationale pour l’emploi des jeunes, la question aussi de l’installation des jeunes médecins en milieu rural puisque nous faisons déjà dans la Région Poitou-Charentes, vous le savez avec un grand succès, de l’accompagnement des jeunes et nous avons multiplié par 10 le nombre des jeunes qui viennent faire des stages en milieu rural, nous avons créé les maisons de santé, donc toute cette dynamique de rapprocher les services publics et les citoyens pour qu’il y ait une égalité de service notamment dans le domaine de la santé auprès des citoyens, la question aussi de la croissance verte puisque nous faisons la proposition dans le projet socialiste de moduler la TVA en fonction du degré de pollution des process industriels, ce que nous faisons déjà en région avec les « bonus verts », la nécessité aussi de contrôler les entreprises qui reçoivent des aides publiques… nous le faisons déjà en région depuis plusieurs années, puisque nous conditionnons les aides (…) C’est un projet collectif, et je crois que ce à quoi j’ai veillé, comme d’autres, comme tout ceux qui ont participé à cela, c’est que ce projet soit crédible et montre en même temps qu’il y a une façon de s’organiser, de procéder, avec par exemple dans les propositions l’encadrement des loyers : une préoccupation très forte sur le pouvoir d’achat. Sur le logement ? Nous le faisons en région puisqu’en région nous avons 8000 logements sociaux Haute Qualité Environnementale (HQE) aujourd’hui 70% des logements sociaux construits permettent aux gens de payer moins d’énergie, alors que la moyenne nationale n’est que de 25%… Donc vous voyez qu’à partir de la politique par la preuve, nous pouvons faire en sorte d’intégrer dans un projet des propositions qui sont crédibles. Je crois que c’est très important : depuis 4 ans, les Français ont surtout assisté à des effets d’annonce. Demain, il faut qu’ils se disent de tout responsable politique quel qu’il soit : est-ce que ce responsable politique, lorsqu’il parle ou promet des choses, va passer à l’action ? Donc quand nous proposons des choses qui sont déjà appliquées ou en voie d’être applicables sur un territoire, c’est encore beaucoup plus crédible. »

A propos de la réforme territoirale et de la réforme des retraites… qui apparaissent moins dans le Projet que précédemment dans l’actualité. Sommes nous toujours dans la promesse d’une remise en cause de ces deux réformes ?

« Mais c’est dans le projet socialiste… Retour à la retraite à 65 ans, et autorisation du départ dès 60 ans pour tous ceux qui ont la durée de cotisation bien évidemment. Regardez, on vient de parler de la question du chômage des séniors qui vient d’augmenter cette année de plus de 13 pour-cents. Les salariés de plus de 50 ans ? Plus 13% de chômage… Et ils vont attendre 67 ans ? Mais de quoi vivent-ils entre les deux ? Ils tombent dans la misère ? La précarité ? Ça, je crois que ce n’est pas acceptable. Il faut donc une préoccupation d’égalité par rapport à la répartition des ressources, et par rapport à la répartition des sacrifices, car la situation de la France est en grande difficulté. C’est donc un socle, une base, une boite à outils, mais il y a encore du travail à faire sur le projet, bien évidemment, par exemple sur la question de la mondialisation, de la régulation financière mondiale il y a encore des propositions à faire, voyez la situation du Portugal… »

A propos des différentes candidatures au sein du PS…

« Vous savez très bien que les sondages ne font pas une élection. Les questions de personne seront posées au mois de septembre prochain. Voilà. Donc moi, d’ici là, vous ne m’entendrez pas évoquer les questions de personne, d’abord parce que les Français sont exaspérés de voir les Socialistes à nouveau mettre en place je ne sais quelle guerre des égaux… La situation de la France est tellement difficile qu’aujourd’hui nous sommes au service du redressement de la France. Écoutez bien ce que j’ai à vous dire, puisque je suis une responsable politique consciente et je l’ai encore encore vu au moment de ces élections cantonales, on a parlé des taux d’abstention aujourd’hui. Les Socialistes ont présenté un projet, qui est très important, qui est crédible, qui nécessite encore énormément de travail pour répondre à l’ensemble des questions, dont notre priorité, elle est là. Ce travail là, il va continuer. Ensuite, il y a un calendrier : les dépôts de candidature, la campagne pour les primaires, … La question des personnes sera posée à ce moment là. Je vois bien ce que vous voulez me faire dire, je me suis déjà exprimée sur cette question là, donc je suis désolée de vous décevoir mais vous n’aurez pas de ma part une petite phrase sur la question des personnes et des candidatures. Je vous donne rendez-vous au mois de juin. »

A propos des candidatures de Jean-Louis Borloo et de Nicolas Hulot…

« Je vais vous faire une réponse dans la continuité de ce que je viens de vous dire : je ne m’exprime pas sur la question des candidats. Tout dépend sur les noms que vous venez de citer, qu’est-ce qu’ils ont à proposer, je crois que c’est cela qui est important. Il peut y avoir de bonnes idées, qui peuvent ensuite être reprises ou vers lesquelles on peut ensuite converger, ce qui est important n’est pas les candidatures de tel ou telle, mais qu’est-ce qu’ils ont à proposer aujourd’hui pour qu’il y ait plus d’égalité, plus de sécurité, et plus d’efficacité. »

 
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